Léopold SIMONS

Poète, comédien, peintre, Caricaturiste, homme de radio et de télévision... Ce Lillois fut le " touche-à-tout" le plus doué de tous les Ch'timis.
Né de parents belges, le 22 février 1901 à Lille,
il est toujours resté attaché à sa ville natale et à son quartier, le faubourg des postes, qu'il n'a jamais quitté..

Dessinateur, peintre, sculpteur, graveur, afficheur et artiste. Il a suivi des cours de dessin dès l'enfance. Après la première guerre mondiale, il entre à l'école des Beaux-Arts de Lille où il est formé par Pharaon de Winter. Le quotidien l'Echo du Nord l'engage comme dessinateur en 1921.

Dans la grande tradition des chansonniers, il a vite compris l'importance de l'audiovisuel et se met à écrire des textes pour la scène, la radio, le cinéma.

Il va lancer les premiers sketches de ses personnages, Alphonse, interprété par lui-même, et Zulma, jouée par Line DARIEL, à Radio-PTT Nord.

maison de la radio

à LILLE EN 1933

Pur lillois comme il aimait l'affirmer, il reste un "patoisant" toujours très apprécié.
Après l'armistice, il entre aux Beaux arts, devient journaliste à l'Echo du Nord en 1921... En 1928,  il crée pour Line Dariel, histoire de boucher un trou dans un spectacle, le fameux Poste à galène. C'est un triomphe pour la comédienne, et le début d'une fructueuse collaboration. Sur les planches, mais aussi à la radio et à la télévision, Alphonse et Zulma enchantent le public du Nord de leur carnaval de chamailleries. Comment expliquer le formidable impact des émissions, des « Carottes sont cuites » au « Magazine des mineurs » , c'est-à-dire de 1930 à 1972 ? Le naturel rugueux de Léopold, la fantaisie vivace de Line, le côté fraternel et populaire des textes qui réduisent le patois à sa plus simple et plus directe expression : telles sont les clefs du succès. Les gens du Nord adorent !
Il ne se contentera pas d'imaginer des centaines de sketches : il écrit des chansons, des pièces de théâtre, des romans ( Ziguomar coq de combat, L'Cat dins l'horloche, V'là l'tableau, La P'tite, Des minables...)... sans cesser de peindre et de dessiner !. Il décède le 17 octobre 1979. 

QUAND je pense que je suis venu au monde tout nu, tout ce que j'ai c'est du bénéfice !...

Un père plombier zingueur. Une mère ouvrière textile. Une famille comme tant d'autres, dans les profondeurs populaires de Lille. Comment imaginer que « le p'tit pouchin, le gros rojin » né le 22 février 1901 chez les Simons sera capable, un jour, à lui tout seul, d'écrire une pièce, de la mettre en scène, d'en jouer le rôle principal, de dessiner les costumes, concevoir le décor, illustrer le programme et réaliser les affiches ?

Toutes les bonnes fées patoisantes des quartiers de Moulins et du Faubourg des Postes se sont penchées sur le berceau du tiot Léopold. Alors que sa mère tient le modeste café Au pt'it zouave, il entre à l'école de la République où il oublie le patois flamand familial pour apprendre le français. Monsieur Marc, l'instituteur, et Monsieur Le comte, le pharmacien, l'orientent vers les cours du soir de dessin... A la sortie de l'éco le primaire, son certificat en poche, Léopold se met à écrire des histoires qu'il illustre lui-même. Comme celle de ce pauvre « chien galeux » qui sauve les habitants d'une ferme attaquée par les terribles Peaux rouges. Pas une faute d'orthographe !

Quand vient la guerre, les temps sont durs. Alors, le jeune Simons peint des lettres ou des motifs décoratifs pour le cimetière. Il est même, à l'occasion, fossoyeur. Ça n'empêche pas la bonne humeur : en 1917, après avoir créé un théâtre de marionnettes, il se lance dans une féerie en quatre actes intitulée « La Fin de la guerre » . C'est que, de toutes ses forces, il veut « vivre sa vie » et « sucer le temps qui passe ! »

Après l'armistice, l'intenable jeune homme entre aux Beaux-Arts et fréquente la maison de l'étudiant. Il se frotte aux élites et devient même le délégué des étudiants lors d'un congrès à Anvers. Non content d'animer les spectacles de fin d'années, « Simons » est le pilier de leur revue. Embauché à l'Echo du Nord en 1921 pour 600 francs par mois, il se partage entre le tribunal, les matchs de boxe, les conseils municipaux ou le champ de courses, croquant magistrats et élus, artistes et hommes d'affaires. Dans les rues de Lille, son feutre à larges bords et sa tignasse blonde ne passent pas inaperçus l'homme qui habite une petite maison de la rue du Pôle-Nord, c'est le sourire de la cité.

Mais le tournant décisif a lieu en 1928, quand il crée pour Line Dariel, histoire de boucher un trou dans un spectacle, le fameux Poste à galène. C'est un triomphe pour la comédienne, et le début d'une fructueuse collaboration. Sur les planches, mais aussi à la radio et à la télévision, Alphonse et Zulma enchantent le public du Nord de leur carnaval de chamailleries.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A cela, il faut ajouter le sens de l'observation et l'exceptionnelle jouvence d'un auteur qui ne se contente pas d'imaginer des centaines de sketches : il écrit des chansons, des pièces de théâtre, des romans ( Ziguomar coq de combat, L'Cat dins l'horloche, V'là l'tableau, La P'tite, Des minables...)...sans cesser de peindre et de dessiner !

Simons était un tantinet cabotin, mais il avait horreur de l'esbroufe. Sentant sa fin prochaine, en 1979, il réclame la discrétion et demande à son épouse d'envoyer à tous ses amis, après son enterrement, un faire-part dans lequel il s'excuse de « ne pas avoir voulu les déranger ».

A Lille, au cabaret Pétrouchka, Alphonse et Zulma sont toujours à l'affiche !

 

                                        

 


 

 

 

Naissance de Léopold Alphonse Simons

à Lille, le 22 février 1901

l'an 1901, le 23 février a comparu Joseph Alphonse Simons, zingueur, âgé de 37 ans né à CAMPENHOUT (BELGIQUE) lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin né le 22 février en son domicile et de Marie Castelain, âgée de 24 ans, née à LILLE, tous deux domiciliés rue Bossuet n°8, auquel enfant il a déclaré donner les prénoms de Léopold Alphonse, en  présence de Joseph Van Goethen, tailleur âgé de 30 ans et François Lambert, peigneur âgé de 44 ans.

- marié à Lille, le 28 février 1927 à Carmen Adèle Van Wynsberge

- décédé à Lille, le 17 octobre 1979

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

retour